Alors que scientifiques et philosophes cherchent encore des indices tangibles des principes 4 et 6 de La Philosophie XUL. Il est apparu dans un grenier que la singularité technologique s’est en fait produite dans la discrétion des années 90 suite à la connexion impensable d’une intelligence artificielle forte à un réseau d’échange numérique maintenant poussiéreux. Le résultat confronte les meilleures espérances et les pires craintes de l’humanité dans une confusion révélatrice de la vacuité de notre espoir.
Auteur/autrice : 0l1v1er
Affichage et canards sauvages
Contre toute attente prolongée, le bouleversant album Panier-Panio s’avère être en fait un double ablum dont la seconde partie sortira officiellement à l’occasion de ce XUL VII.
Horloge infernale et Arbre – Dom
- Horloge infernale :
Une horloge infernale réalisée sur la base d’une carcasse de disque dur (je ne sais plus la capacité mais ce devait être quelques centaines de Mo!).
Elle commande, au choix, toutes les minutes deux circuits électroniques:
– un carillon, avec choix de nombreuses mélodies, récupéré sur une sonnette de porte.
– un flash provenant d’un appareil photo jetable.
Le tout sur un fond en bois de noyer (récup dans les monstres d’un bois de lit cassé), parsemé d’étoiles clignotantes (récup d’un soir, en rentrant de Labomedia, d’une pub de Noël Celio abandonnée sur le trottoir de la rue de la Rep) et de déchets de marqueterie (placage de merisier) de mon atelier (du 173).
Électronique de commande réalisée avec des composants de récup ou en stock.
Vraiment agaçant!
- Arbre éléctronique :
Panier – Panio est audible et librement téléchargeable ici.
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En dépit d’une intense carrière de musicien électro jalonnée de moult concerts et publications variées, Olivier Baudu nous revient aujourd’hui avec un album de chansons au piano dont la sincérité et la spontanéité laisseront sur le bas côté bon nombre d’apprentis auteurs-compositeurs pourtant déjà bien implantés dans les charts.
On ne lui connaissait pas cette voix chantée intense, d’une grande justesse émotionnelle et sans fioriture, au service de textes d’un réalisme flamboyant, presque hystérique.
On se nourrit du plus petit détail de la vie des vrais gens pour parvenir finalement à la réalité mystique la plus universelle, celle qui est en chacun de nous, depuis le commencement des temps. Un piano très brut, qui ne s’embarrasse pas des oripeaux de l’académie lui donne donc les moyens nécessaires pour extirper le feu qui est en lui, celui qu’il nous transmet sans aucun autre intermédiaire que son élan, comme ce devrait toujours être le cas.
Impeccablement produit dans les moindres détails par Thomas Charmetant, cet album nous fait accéder aux plus hautes sphères de l’univers d’Olivier Baudu sans jamais bafouer le réalisme de la matière sonore : est une parfaite jubilation, comme on n’en avait rarement rencontrée, depuis Manuel J. Grotesque, Dick Annegarn ou à la rigueur Robert Wayatt : il était temps que la relève pointe son nez.