Le noyau si profond et si ancien
Est encore traversé de rivières vertes et mouvantes
Elles arrachent tout sur leur passage
Creusent et harcèlent les parois
Leurs vagues vivantes vomissent le sang des souillures
Et dégueulent le charme latent
Bientôt elles creuseront si intensément
Que tout sera à vif
Et que chacun en sera écœuré
Voulant fuir à tout prix
Des rouges moisissures
Qui laissent voir le blanc déchirant
Elles rejailliront en couleurs éparses
D’une beauté poignante
Mais plus personne ne sera présent
Pour voir leurs délicates métamorphoses